Histoire

Extrait de "Histoire des communes du Puy de Dôme" M.G.Manry

Origine du nom : Olbiensi au XIIème siècle est d’origine obscure. Olby se trouve dans une dépression marneuse tertiaire, bordée à l’est par les terrains volcaniques de la chaîne des puys, au nord par la branche sud de la cheire du puy de Côme, à l’ouest par des terrains cristallins, et traversée par la Sioule. Au nord du village, probablement dans un ancien lit de rivière, existe jusqu’au XIXème siècle le grand étang de Fung. Legrand d’Aussy dans sa description de l’Auvergne en parle longuement. Cet étang établi derrière une solide digue avait été crée au Moyen-Âge à une date inconnue : « Il est plus grand que la plupart es lacs d’Auvergne, un système de vannes permet de le vider pour le pêcher. », dit Legrand. Certaines de ces pêches furent miraculeuses. Toujours d’après d’Aussi, celle de 1870 fut telle qu’à Clermont, où les poissons furent vendus, les prix s’effondrèrent à presque rien.

A l’époque Gallo-Romaine

De nombreux débris et une statuette de Mercure, aujourd’hui disparues, prouvent un peuplement Gallo-Romain important. D’autre part, il y a de fortes présomptions pour qu’Olby soit le Ub...um (mot incomplet) de la célèbre table de Peutinger. La route de Clermont à Limoges devait en effet passer dans le voisinage du village actuel et la distance indiquée sur la table correspond à peu près à celle d’Olby à Clermont.

Au Moyen-Âge

Au Xème siècle fut constitué une motte féodale. On la voit toujours, longue de 80m sur 50m. Le château qui s’y élevait à l’origine dut disparaître très tôt et il ne fut jamais remplacé. Au XIIème siècle la situation féodale d’Olby était fort complexe avec l’existence de plusieurs seigneuries ; En 1284, le chevalier Hébrard qui n’avait que de modestes biens, acheta d’importants droits seigneuriaux au lieu de Confolent, appartenant à Pierre Genolh, de Pontgibaud, et à Hugues Pélaboc, de Riom. Un peu plus tard, le chapitre cathédrale de Clermont lui concéda quelques biens. Ainsi naquit l’importante seigneurie de Confolent. Son centre était un manoir un peu au nord d’Olby dont il ne reste rien aujourd’hui. Cette seigneurie subsista jusqu’à la fin de l’ancien régime. A Olby même, le chapitre cathédrale de Clermont, qui nommait le curé, posséda toujours des droits importants qui furent accrus au XIIème et XIVème siècle, par des achats et des donations. En 1321, l’abbaye de Saint André de Clermont acheta à la famille de Chaslus le grand domaine de Bravant qui devint le noyau d’une vaste exploitation agricole, cultivée par des métayers, puis par des fermiers. En plus quelques territoires appartenaient à d’autres seigneurs, en particulier à Monteribeyre, hameau au sud d’Olby. Le seigneur de Cordès eut des droits jusqu’en 1789. Olby souffrit beaucoup de la guerre de 100 ans. Le recul démographique fut considérable. Un hameau Vanges, disparut complètement. Au XVème siècle, une immigration importante eut lieu, comme le prouvent les patronymes, dont 50% sont nouveaux.

L’époque moderne

Au XVIIIème siècle, comme dans beaucoup d’autres paroisses, il y eut de nombreux défrichements, qui ne donnèrent pas tous de bons résultats, les terres nouvelles étant peu aptes à la production de céréales, et beaucoup d’entre elles, en pente raide, furent rendues inutilisables par le ravinement. Quant au partage des communaux, envisagé par les différents seigneurs ; il se heurta à la violente oppositiondes habitants en 1763. Pendant tout le directoire, les habitants manifestèrent ouvertement leur hostilité au gouvernement. En 1796, on signalait que « des déserteurs passent tous les jours et gâtent l’esprit public...et plantent des croix garnies de signes de royauté. ; » En 1797, le curé constitutionnel fut molesté et chassé. En 1799, les administrateurs du canton mirent une mauvaise volonté évidente à dresser la liste des conscrits. Au bout de plusieurs mois, rien n’était fait. Une colonne mobile de gendarmes y fut envoyée. Elle provoqua quelques départs mais les indigents qui n’avaient rien à perdre, se cachèrent. Les gendarmes furent alors logé chez les parents des 20 plus pauvres réfractaires ; ils s’y trouvèrent "très mal". Ils allèrent à l’auberge, mais comme rien n’était prévu pour payer leurs frais de séjour, ils quittèrent le village. La vie d’Olby ne changea guère avant la seconde moitié du XIXème siècle. Plus de la moitié de la surface agricole utile était en labours, pour le seigneur surtout.